Curcuma et cancer du foie

La curcumine extraite du curcuma ralentit la croissance des cellules souches responsables du cancer du foie en agissant sur une voie de signalisation spécifique dans le corps.

Dans cette étude, on a examiné comment la curcumine, un composé naturel, affecte la croissance des cellules souches responsables du cancer du foie.

On a utilisé des tests en laboratoire pour voir comment la curcumine influence la multiplication et la mort des cellules cancéreuses, ainsi que les changements dans certaines protéines impliquées dans ce processus.

Les résultats montrent que la curcumine ralentit la croissance des cellules souches cancéreuses, les fait mourir et régule certaines protéines associées à ce processus. De plus, elle bloque une voie cellulaire appelée phosphatidylinositol 3-kinase (PI3K), qui est impliquée dans la croissance des cellules cancéreuses.

Cancer du foie et dérèglement d’un mécanisme vital

Le cancer du foie représente un problème de santé majeur dans le monde, avec un faible taux de survie à long terme. Les cellules souches cancéreuses sont particulièrement préoccupantes car elles peuvent résister aux traitements conventionnels et contribuer à la rechute de la maladie.

Les cellules souches du cancer du foie sont spécifiquement impliquées dans cette résistance et la récurrence de la maladie. Certaines voies de signalisation internes, telles que Notch et Wnt/β-caténine, jouent un rôle crucial dans le maintien de ces cellules souches.

La curcumine, un composé naturel présent dans le curcuma, a montré divers effets bénéfiques, y compris des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. De plus, des études ont suggéré qu’elle pourrait avoir un potentiel anticancéreux et notamment sur le foie.

Cependant, son impact sur les cellules souches du cancer du foie n’était pas clair jusqu’à présent. Cette étude visait à explorer comment la curcumine affecte spécifiquement la croissance de ces cellules souches et les mécanismes sous-jacents.

Les résultats ont montré que la curcumine pouvait effectivement ralentir la croissance des cellules souches du cancer du foie, ce qui suggère qu’elle pourrait être utilisée comme traitement potentiel pour cette maladie.

Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles avenues thérapeutiques dans la lutte contre le cancer du foie, en ciblant spécifiquement les cellules souches responsables de sa progression et de sa récidive.

 

 

Une étude significative de l’intérêt de la curcumine dans le cancer du foie

Cette étude a examiné l’effet de la curcumine sur la croissance des cellules souches du cancer du foie (LCSC). Les LCSC ont été isolées puis traitées avec différentes concentrations de curcumine. Pour évaluer l’effet de la curcumine sur la prolifération des LCSC, un test MTT a été utilisé.

Les résultats ont montré que la curcumine inhibe significativement la prolifération des LCSC. En comparaison avec le groupe non traité, les LCSC traitées avec 10, 20, 40 ou 80 µM de curcumine ont montré une réduction significative de la prolifération (P <0,05). De plus, une concentration de 20 µM de curcumine a entraîné une réduction encore plus marquée de la prolifération par rapport au traitement avec 10 µM (P <0,01).

Cependant, il n’y avait pas de différence significative dans la prolifération des LCSC entre les concentrations de 40 ou 80 µM de curcumine par rapport à 20 µM.

Par conséquent, la concentration de 20 µM de curcumine a été choisie pour les expériences ultérieures, car elle a montré une efficacité maximale dans l’inhibition de la prolifération des LCSC. Ce qui indique aussi que ce ne sont pas des doses massives qui sont le plus efficientes.

Cette étude a également examiné l’effet de la curcumine sur l’apoptose des cellules souches du cancer du foie (LCSC). Après avoir traité les LCSC avec de la curcumine, l’apoptose cellulaire a été évaluée en utilisant la cytométrie en flux.

Les résultats ont montré que le pourcentage de cellules apoptotiques dans le groupe témoin non traité était de 1,23 ± 0,35 %. Cependant, après le traitement avec 20 µM de curcumine, ce pourcentage a considérablement augmenté à 11,37 ± 1,04 %.

Cette augmentation était significativement plus élevée que dans le groupe témoin (P < 0,001). Ces résultats indiquent clairement que le traitement à la curcumine induit l’apoptose des LCSC, ce qui suggère un mécanisme par lequel la curcumine peut inhiber la croissance de ces cellules cancéreuses.

 

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La curcumine inhibe l’activation de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR

Dans cette étude, l’effet de la curcumine sur l’activation de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR a été examiné. Après le traitement à la curcumine, les niveaux de protéines de PI3K ont été évalués par analyse Western Blot.

Les résultats ont montré une diminution significative des niveaux de protéines de PI3K lors du traitement à la curcumine (P <0,01), ce qui suggère que la curcumine réduit l’expression de cette protéine clé dans la voie de signalisation.

De plus, la phosphorylation de AKT et mTOR, deux protéines impliquées dans cette voie de signalisation, a été détectée. Les données ont montré une diminution significative des niveaux de protéines phosphorylées de AKT (p-AKT) après traitement à la curcumine (P <0,001), tandis que les niveaux de protéines non phosphorylées d’AKT n’ont pas montré de changement significatif.

En ce qui concerne mTOR, une diminution marquée des niveaux de protéine phosphorylée de mTOR (p-mTOR) a été observée (P <0,01), sans altération évidente dans les niveaux de protéine non phosphorylée de mTOR.

Ces résultats indiquent clairement que la curcumine inhibe l’activation de la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR.

Cette inhibition pourrait jouer un rôle crucial dans les effets de la curcumine sur la croissance des cellules souches du cancer du foie, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement de thérapies ciblées contre cette maladie.

Source et bibliographie : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5840955/

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