Le curcuma présente t-il des dangers et effets indésirables?
Utilisé depuis près de 4000 ans, le curcuma est une plante aux ressources et bienfaits extraordinaire. Et comme tout ce qui brille n’est pas or, voyons ce que le curcuma nous propose.
Cette plante vivace a de nombreux avantages pour la santé. Le curcuma vient d’Asie du sud et est utilisé pour stimuler la digestion et protéger tous les organes. Liées à cette fonctionnalité, de nombreuses études ont prouvé son efficacité, ainsi que sa capacité anti-inflammatoire systémique.
Le détracteur de la curcumine, Julien Venesson dans son Article « Pourquoi le curcuma ne fonctionne-t-il pas ? » organise la perte d’intérêt, on ne sait dans quel but, peut être vendre plus de livre par un titre à sensation…
L’actif du curcuma, la curcumine, démontre sont efficacité redoutable dès que vous commencez à faire quelques recherches et informations auprès de la communauté scientifique. Ainsi l’on découvre beaucoup de recherches liées au curcuma, plus de 7000 études scientifiques sérieuses à ce jour, et il devient facile de devenir un partisan de la médecine alternative ainsi.
Cependant, doit-on considérer le curcuma comme une plante ? Le curcuma est-il une plante bénigne et inoffensive? Ou y a-t-il certains risques liés à une consommation excessive ou selon les circonstances de santé personnelles particulières ? Est-il dangereux de consommer du curcuma ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre.
Le curcuma : utilisation & dosage
A la fois plantes médicinales, épices (notamment les ingrédients du curry) et pigments colorants. Le curcuma est consommé depuis des milliers d’années. Il est utilisé dans de nombreuses recettes de cuisine dans la pharmacopée traditionnelle.
La partie consommable alimentaire de la plante est le rhizome, cette tige souterraine est séchée puis réduite en poudre. La couleur jaune du curcuma provient de la concentration de son pigment, la curcumine.
La curcumine est l’ingrédient actif appelé polyphénol considéré comme un puissant antioxydant. Les utilisateurs avertis en apprécient généralement tous les bénéfices thérapeutiques.
Traditionnellement utilisé en médecine asiatique, le curcuma est surtout utilisé pour le soulagement de maladies inflammatoires. Sous forme d’emplâtre, il est utilisé en traitement externe, pour les inflammations de la peau et une amélioration de la récupération après une blessure.
La curcumine extraite du curcuma entre également dans des protocoles de thérapie naturelle pour traiter la perte d’appétit et soulager les maladies du système digestif, ainsi que tous les maux d’estomac, ou des nausées. Cette plante aux nombreux avantages peut en plus améliorer la santé des personnes souffrant d’ulcères à l’estomac ou dysfonctions et problèmes de foie.
Curcuma et recherche scientifique
Selon les recherches menées, le curcuma peut prévenir certaines maladies comme les ulcères de l’estomac, duodénum, arthrite ou cancer. La Curcumine qui donne sa couleur jaune au curcuma semble réduire le risque d’hyperlipidémie et les maladies cardiovasculaires.
Enfin, cette usine naturelle de bienfaits peut également guérir la gingivite et prévenir l’apparition de la gingivite, du diabète.
Le curcuma est riche en bisacucone, caryophyllène et campestérol, qui possède des propriétés anti-inflammatoires. Par conséquent, il fait partie des alicaments anti-rhumatismaux naturels et peut être utilisé aussi pour traiter les maladies de la peau en cataplasme ou décoction.
Cependant, comme toutes les plantes utilisées en phytothérapie, le curcuma peut également avoir des effets indésirables. C’est un produit naturel contenant des principes bio-chimiques actifs, il doit donc être consommé en suivant certaines précautions, simples et limités. Voir aussi sur le sujet
Le curcuma, un danger ?
Le principal danger du curcuma réside dans la mauvaise utilisation du produit. La concentration en curcumine varie selon sa forme. C’est pourquoi vous devriez toujours vous renseigner sur le dosage efficace pour le produit sélectionné.
En fait, il y a un manque de compréhension des doses associées à chaque maladie, inflammation ou douleur. Le conditionnement peut conduire à un surdosage et provoquer des effets secondaires. D’où la nécessité de s’informer, de connaitre les utilisation, application et dosage de la curcumine (concentration recommandée de 95% en curcuminoïdes.
Le curcuma alimentaire, sous forme de poudre ou de racines fraîches ou séchées, ne provoque généralement pas de danger ou d’effets indésirables. Ainsi sous sa forme de tubercule, sa consommation n’est soumise à aucune contre-indication, allergie alimentaire ou n’exerce pas d’influence sur un quelconque traitement médical.
Les gélules, les comprimés ainsi que les compléments alimentaires peuvent poser certains inconvénients s’ils sont mal formulés. Un avis médical ainsi qu’une lecture attentive de la notice et des conditions d’utilisation
sont donc fortement recommandés.
La consommation de curcuma sous certaines formes peut entraîner des effets secondaires, qui restent cependant sans conséquence grave.
Les plus souvent rencontrées sont :
- Sécheresse de la bouche
- Ballonnements et flatulences
- Un effet de brûlement calorique pouvant être désagréable chez les femmes ménopausées ou sujettes à des
bouffées de chaleur - Parfois des brûlures d’estomac à des doses très élevées 8 à 25 gr de curcumine titrée à 95% biodisponible
- Maux de tête rares
- Éruptions cutanées momentanées
Un réel surdosage peut aller jusqu’à entraîner des effets secondaires tels que des nausées et des
vomissements. Une consommation modérée ne semble pas imposer d’effets indésirables. Cependant il faut user de discernement, si l’on consomme trop de vitamine C, au lieu de soigner, cela provoque des effets indésirables… comme tout abus même du naturel !
Quelles sont les personnes pour qui la consommation de curcuma est contre-indiquée et peut-être un danger ?
Comme toutes plantes médicinales, le curcuma peut être soumis à des contre-indications quand il est utilisé dans le cadre d’un usage thérapeutique.
Le curcuma dans certains problèmes médicaux
Le curcuma est notamment contre-indiqué chez les personnes :
- Souffrant d’obstructions, de calculs biliaires ou d’une maladie du foie (car cette plante accentue la sécrétion de bile, peut suractiver le foie et stimuler la vésicule biliaire)
- Montrant des signes d’allergie au curcuma (éruptions cutanées, boutons, etc.)
- Ayant une intervention médicale ou une extraction dentaire dans les deux semaines
- À forte dose, il est également déconseillé aux individus souffrant d’ulcère à l’estomac ou du duodénum, car il peut accentuer l’irritation des muqueuses.
- Si vous êtes concerné, demandez conseil à votre médecin ou à un professionnel de santé, avant de consommer du curcuma dans le cadre d’un usage alimentaire ou thérapeutique.
Femmes enceintes ou allaitantes
L’agence européenne du médicament préconise aux femmes enceintes ou allaitantes de ne pas consommer de curcuma hors usage alimentaire. On utilise cette plante pour traiter l’absence de menstruation et pour aider l’élimination du sang stagnant. Elle peut, à forte dose, stimuler les contractions de l’utérus.
Pour les personnes soumises à un traitement médical
Si vous prenez l’un des traitements cités ci-dessous, consultez votre médecin avant de prendre du curcuma à usage alimentaire ou thérapeutique. En effet, cette plante peut accentuer les effets de certains traitements et cela peut engendrer de graves conséquences. Il faut savoir que la curcumine optimise et potentialise tout traitement associé, en bien ou en mal. une utilisation anti-inflammatoire préventive journalière d’un à deux gramme de curcumine par jours ne causera aucun soucis, mais au-delà référez vous à un professionnel de santé averti.
Curcuma associé à des anticoagulants
Le curcuma a des effets anticoagulants, sans pour autant affecter la cicatrisation pour autant. Cependant, pris avec des anti-plaquettaires ou des anticoagulants, il va augmenter l’action fluidifiante des médicaments et peut entraîner des effets secondaires en cas de coupure importante, comme des saignements, des hémorragies ou des ecchymoses. Là aussi discernement et information sont importantes. Dans tout les cas il est bien de prendre de la curcumine modérément (moins de deux grammes jours) à deux heures de distance d’un traitement médical.
Le curcuma et les antiacides
Le curcuma peut freiner l’action des antiacides qui visent à diminuer l’acidité gastrique et à cicatriser
les ulcères gastroduodénaux. Cette plante thérapeutique combinée à la prise d’antiacides peut entraîner des effets indésirables : ballonnements, gaz, douleurs thoraciques, nausées ou crampes d’estomac.
Dans certains cas, surtout chez les personnes soufrant de reflux gastro-œsophagien, la prise de curcuma peut générer l’effet inverse et augmenter la sécrétion acide.
Le curcuma et les antidiabétiques
Le curcuma a une action antidiabétique. Associé à des médicaments destinés à traiter le diabète, il
peut augmenter leurs effets et entraîner selon les personnes de rares effets indésirables : hypoglycémie,
transpiration excessive, tremblements, troubles de la vision, vertiges, anxiété, etc.
Le curcuma et les anti-inflammatoires
Le curcuma possède des vertus anti-inflammatoires reconnues. C’est d’ailleurs souvent pour cette
propriété thérapeutique qu’on le consomme principalement. Il serait aussi efficace que le paracétamol ou l’ibuprofen sans leurs inconvénients. Pris avec certains autres anti-inflammatoires, il peut provoquer un surdosage et entraîner des effets indésirables.
Cependant, une étude italienne a démontré que l’association du curcuma avec un traitement anti-iflnammatoire non stéroïdien permettrait l’accélération de la guérison. Il convient alors de rester prudent et de demander conseil à votre médecin avant consommation, car la posologie est dans ce cas très précise.