Curcumine et maladie d’Alexander

Combat de la curcumine contre les maladies neurovégétatives avec la maladie d’Alexander

La Maladie d’Alexander

La maladie d’Alexander est une maladie neurodégénérative de la substance blanche du cerveau due à une mutation du gène GFAP. Elle survient le plus souvent dans les premières années de la vie.

Dans nos cellules se nichent des petites protéines dites de choc thermique. Ces chaperonnes moléculaires y jouent un rôle crucial : elles assurent le
bon repliement des protéines auxquelles elles sont associées et participent au système d’élimination des protéines dans une cellule.

Chez les patients atteints de la maladie d’Alexander, l’accumulation des protéines mutantes GFAP, localisées au même endroit que ces protéines de
choc thermique, modifient le squelette des cellules et provoquent un dysfonctionnement du système d’élimination des protéines.

curcuma

Découverte de la maladie d’Alexander

La Maladie d’Alexander a été identifiée en 1949 sur des critères neuropathologiques, c’est à dire la présence de fibres de Rosenthal et la perte myélinique.

Depuis cette date, différentes formes cliniques ont été individualisées. La forme infantile (de la naissance à 2 ans) est la plus fréquente, elle se caractérise par un début précoce et une évolution sévère.

Sa symptomatologie associe une mégalencéphalie progressive (parfois une
hydrocéphalie), un retard du développement psychomoteur ou une régression, des signes pyramidaux, une ataxie et des crises convulsives.

La maladie d’Alexander est une maladie dévastatrice rare et souvent fatale progressive du système nerveux central et à l’heure actuelle, aucun traitement ayant du succès n’ont été identifiés.

Pour améliorer les connaissances sur les mécanismes impliqués dans la réponse cellulaire aux agrégats et pour chercher des molécules capables de restaurer la structure fonctionnelle correcte du GFAP, nous étudions les effets de la curcumine, déjà observé pour induire la sur-expression de ces deux protéines auxiliaires et d’avoir des effets neuroprotecteurs dans d’autres pathologies dégénératives.

Effet de la prise de curcumine en rapport de la maladie d’Alexander

Résultat : les cellules s’auto-détruisent c’est l’apoptose cellulaire.
Les scientifiques ont testé l’effet de la curcumine, une épice connue pour ses vertus neuroprotectrices, sur un modèle cellulaire de la maladie d’Alexander.

En fonction de la dose prise, la curcumine biodisponibilisée est capable d’induire l’expression des protéines par un choc thermique et de réduire celle des protéines GFAP anormales.

Autrement dit, cette épice semble être bénéfique pour lutter contre les effets pathogènes des mutations du gène GFAP.

Source :
Maladie : Maladie d’Alexander
Modèle expérimental : Cellules humaines, modèle de la maladie d’Alexander
Type d’étude : Approche thérapeutique
Laboratoire : Dr Isabella Ceccherini, Laboratoire de Génétique Moléculaire,
Institut Giannina Gaslini, Gênes, Italie
Source : T. Bachetti, E. Di Zanni, P. Balbi, R. Ravazzolo, G. Sechi, I. Ceccherini.
Beneficial effects of curcumin on GFAP filament organization and down regulation of GFAP expression in an in vitro model of Alexander disease. Exp Cell Res. 2012, 318(15):1844-54.